J’ai l’habitude de dire qu’on ne peut pas comparer deux parcours doctoraux. Pourtant en discutant avec mes amis mes thésards, je vois beaucoup de similitudes, au moins dans nos ressentis. Je commence ici une série de petits articles sur ces ressentis là durant les années de thèse. Pour cela, je m’accompagne de quelques doctorants de mon entourage qui vont un petit peu nous relater leurs expériences.
J’ai rencontré Oz’ à l’université il y a 7 ans quand je suis arrivée en France. Il me semble qu’on a tout de suite été proches. Il fait partie de ces personnes qui arrivent à instaurer une certaine complicité dès la première rencontre. La première chose que j’ai pensé d’Oz’ en 2017 c’est « qu’est-ce qu’il est cultivé ! ». Il savait plein de choses sur l’histoire, la géographie, les technologies, la politique, l’économie ; etc. 7 ans après, je pense qu’il a encore tellement de choses à dire au monde, et j’espère qu’on lui en donnera l’opportunité.
Aujourd’hui Oz’ termine sa thèse en économie. Pour Bitter-Cola il m’a raconté ce que ses années de thèse ont définitivement changé en lui. J’ai pensé à lui pour cet article car je l’ai vu s’altérer. On n’avait jamais vraiment eu l’opportunité d’en discuter, mais je me demandais si c’est quelque chose dont il se rendait compte.
« La réalisation d’une thèse de doctorat est un voyage intellectuel et personnel intense, jalonné à la fois de défis et de récompenses uniques. J’ai appris à gérer des projets complexes sur le long terme, à travailler de manière autonome tout en collaborant efficacement avec des collègues de disciplines et de cultures variées. Cependant ce parcours n’a pas été exempt de défis. La pression constante pour produire des résultats, la compétitivité du milieu académique et les longues heures de travail ont eu un impact négatif sur ma santé mentale et physique. »
La seule chose que j’ai à rajouter de par mon expérience, est que le voyage ne s’arrête jamais. En tout début de thèse, je pensais que la première année servait à fixer un rythme pour les années d’après: cultiver les bonnes méthodes de travail, la bonne hygiène de vie, le bon équilibre avec la vie sociale, etc. Je suis en dernière année aujourd’hui, et je suis pourtant toujours en train de chercher ce fameux rythme. J’ai fini par accepter que l’apprentissage était constant.
La pression? La compétitivité? Les longues heures de travail? J’ai tellement à dire là-dessus!
Oz’ me dit par la suite qu’il a développé durant ses années de thèse une maladie qui s’appelle la Névralgie d’Arnold. Elle lui est très handicapante au quotidien et plusieurs fois il s’est retrouvé aux urgences, et tout ceci a ralenti ces travaux.
« J’ai rencontré le stress pour la première fois à cause de la maladie. »
Je peux témoigner que jamais avant ça Oz’ ne pouvait être stressé par quelque chose. Pas par les études, non plus par des procédures administratives quelconques. Mais la maladie est venue chambouler ses habitudes, emmenant avec elle le tic-tac bruyant de l’horloge académique. Ce n’est pas tant la maladie qui l’embête, me confie-t-il, mais la faiblesse que cela lui procure. Il me dit également qu’il apprécie mieux désormais le stress des personnes qui l’entourent. Je ris parce que j’ai appelé Oz’ un nombre incalculable de fois parce que j’étais stressée et je voyais bien qu’il trouvait ça étrange.
A présent que tout problème est identifié, Oz’ est à l’étape de la résilience et fournira un beau travail.
On souhaite bon courage pour la fin à Oz’ en commentaire?! Je suis très contente de pouvoir impliquer mes amis dans le blog. Pas uniquement parce que je suis fatiguée de parler de moi 🙃. Mais aussi parce que je suis chaque jour un peu plus impressionnée par leurs parcours.
On retrouve dans la partie 2 une amitié un peu plus récente, mais dont le parcours est aussi inspirant. En attendant, mille mercis de lire, commenter et partager! Ce blog me fait tellement de bien!
Eh bien courage à vous les thésards ! C’est bientôt la fin 🙃
Qu’il se dépêche donc ce « bientôt »! 😀
Courage à Oz’… Et à tous les autres thésards.
Merci merci! <3 <3
Bon courage à Oz’!!
<3 <3
Du courage Oz‘💪🏽💪🏽 le meilleur est devant
<3 <3
Courage Oz’, tu es brave👏🏼👏🏼
Et bonne guérison 🫂
Mille mercis de sa part <3 <3
Eh bien ! Ces questions de stress, de recherche d’équilibre et de rythme …! C’est l’histoire d’une vie pour chacun ! Avec des ressemblances mais jamais la même! Bon courage Oz’
Tout à fait: l’histoire d’une vie!
Bon courage Oz’ ! sans oublier les autres Thésards 🫰🏾:)
Bon courage oz’❤️
<3 <3
Bien du courage à Oz’💪🏾
<3 <3
Courage à Oz’ et à Zélie qui en a aussi besoin ❤️
On en a bien besoin! Merci!
Excellent enrichissement d’y inclure d’autres expérience comme la tienne👏🏾.
(C’est vrai qu’on était aussi un peu fatigué que tu parles tout le temps de toi …)
Un bon plan alors! 😚
Bon courage Oz. J’espère que je serai invité pour l’après soutenance 🫣, loll. Vraiment beaucoup de courage à toi, le continent compte sur toi💪🏽💪🏽
Même pour l’après-après soutenance!
Passionnant et très bien écrit !
Je pense que bcp de personnes en parcours doctoral devraient lire cet article – et plus généralement ce blog – et par ailleurs même des personnes qui ne sont pas en thèse ! Stress, panique, compétition, ce doit être similaire à bcp d’étudiant.e.s qui souvent se pensent seul.e.s à ressentir ça !
En résumé, encore bravo Zélie pour cet article !